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«Je soutiens la loi sur le service minimum» à la SNCF

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Anne-Marie Idrac, la présidente de la Société de chemins de fer, a déclaré que le texte sur les transports en discussion à l'Assemblée pourrait «provoquer un choc culturel» profitable à l'entreprise publique.
par Alexis DANJON
publié le 25 juillet 2007 à 7h00

Nouvelle provocation? La future loi sur le service minimum dans les transports serait «à même de provoquer un choc culturel» dans l'entreprise publique, où «la grève est trop souvent le point de passage obligé de la négociation» a estimé mercredi la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac. Elle s'exprimait devant la commission spéciale de l'Assemblée nationale, qui doit examiner le projet de loi à partir de lundi.

Une déclaration qui a fait bondir Didier Le Reste, secrétaire de la fédération des cheminots CGT, qui note une contradiction dans les propos d'Anne-Marie Idrac qui estimait «il y a quelques semaines, qu'une loi était inutile pour tenter de régler les problèmes que rencontrent les usagers en temps de grève. Et aujourd'hui, elle se fait la meilleure défenseure de cette loi, et elle dit que cela va provoquer un choc culturel.»

La présidente de la SNCF, jamais avare de bons mots, avait déjà créé la polémique en octobre dernier, en lâchant cette phrase : «Je ne comprends pas bien dans quel siècle on est. Sur certains sujets de dialogue social, certains me disent qu'on est à l'époque de la Guerre froide. D'autres, plus optimistes, estiment qu'on est juste avant la chute du Mur de Berlin. Je ne sais pas comment on va faire, je vous le dis franchement, mais il n'est pas possible que, dans dix ans, la SNCF soit la seule entreprise dont on puisse dire qu'elle se situe avant la chute du Mur de Berlin.» Le Reste avoue d'ailleurs être <