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Le prix du pop-corn ne fera pas sauter le couvercle

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La hausse du maïs devrait peu affecter ces friandises déjà coûteuses.
publié le 25 juillet 2007 à 8h55
(mis à jour le 25 juillet 2007 à 8h55)

Pendant que les cours du maïs explosent, ceux du pop-corn éclatent. modérément. En deux ans, le prix de la tonne de maïs destiné à l'alimentation animale a grimpé de 80 %. Il se négocie désormais autour des 180 euros la tonne. Les évolutions ne sont pas aussi spectaculaires pour le maïs à éclater, variété cultivée pour le pop-corn, mais elles subissent indirectement la hausse du grain d'or. En France, le maïs à éclater ne représente que 5 500 à 6 000 hectares de cultures (0,2 % des surfaces de maïs), contre 25 000 hectares pour le maïs doux et 1,5 million d'hectares pour le maïs fourrage. Une goutte de blondeur dans un océan de grains.

Micro-ondes. Dans son champ, l'agriculteur va au plus simple : il plante ce qui lui rapporte le plus. Et en l'occurrence, dans la famille maïs, ce n'est pas le grain à pop-corn. Du coup, «pour ne pas perdre des producteurs attirés par de meilleurs revenus, nous devons augmenter nos prix d'achat», concède Michael Ehmann, patron de Nataïs, un des principaux fabricants de pop-corn qui absorbe à lui seul 40 % de la production française. Nataïs préfère ne pas ergoter. L'entreprise est sous contrat avec une centaine de maïsiculteurs du Sud-Ouest pour un total de 17 000 tonnes. Pour assurer sa production, elle renégocie ses tarifs à la hausse de 15 à 20 %. Une augmentation qu'elle répercutera fatalement sur le sachet de pop-corn. «Mais pas dans les mêmes proportions», prévient Michael Ehmann. Dans le cas du sachet de