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Libération
Interview

«La direction refuse une enquête approfondie»

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Vincent Duse, syndicaliste, réagit à l'intervention du PDG de PSA sur les suicides de Mulhouse :
publié le 26 juillet 2007 à 8h55
(mis à jour le 26 juillet 2007 à 8h55)

Pour lui, c'est un «amalgame». Hier, en marge de la présentation à la presse des résultats de son groupe, Christian Streiff, le PDG de PSA Peugeot Citroën, est revenu sur les cinq suicides de salariés du site de Mulhouse depuis le début de l'année. «Les médias et beaucoup d'intervenants sollicités par la presse, tels que les syndicats, les médecins, les psychologues, ont voulu établir un lien étroit entre le travail et le suicide. [.] Le travail n'est pas, en tout cas pas à lui seul, la cause d'un suicide.» Ces accusations ne feraient selon lui qu'alourdir davantage le climat des usines de Mulhouse, où le PDG est passé voir les cadres pour leur dire qu'«il faut absolument combattre cette idée et ne pas culpabiliser». Un ton différent de celui de Carlos Ghosn, le PDG de Renault, qui avait reconnu, après la série de suicides du Technocentre de Guyancourt, «des tensions objectivement très fortes» dans son groupe. Vincent Duse, syndicaliste CGT chez PSA Mulhouse, réagit.

Le PDG de PSA récuse le lien entre conditions de travail et suicides, quel est votre commentaire ?

Si, pour lui, il n'y a aucun lien entre les conditions de travail et les suicides de l'usine de Mulhouse, il faudra qu'il m'explique comment ces cinq cas ont pu se produire ! Une enquête est toujours en cours pour l'atelier de mécanique. Alors attendons les résultats avant d'en parler. Nous n'avons pas encore les preuves que le lien existe, mais je pense que la dir