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Libération

Le retour de flamme du protectionnisme allemand

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publié le 26 juillet 2007 à 8h55

Berlin

de notre correspondante

L'entreprise est peu connue du grand public. Pourtant, les rebondissements du dossier VDO sont devenus ces derniers jours l'un des feuilletons économiques les plus suivis de l'été en Allemagne, et le symbole du renouveau du protectionnisme au pays d'Angela Merkel. Deux équipementiers de poids cherchaient à mettre la main sur VDO, une filiale de Siemens spécialisée dans l'électronique automobile. L'Allemand Continental et TRW, pilotée par le fonds d'investissement américain Blackstone, proposaient chacun près de 12 milliards d'euros pour mettre la main sur l'entreprise. Hier, Siemens a finalement choisi la voie du patriotisme en cédant sa filiale à son compatriote Continental, à la grande satisfaction des Allemands.

Excitation politique. Même si VDO Automotive, 53 000 salariés et 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, est l'un des grands du secteur automobile allemand avec des clients aussi prestigieux que DaimlerChrysler, BMW ou Volkswagen, cette bataille n'avait a priori aucune raison d'exciter la classe politique. Or, fait nouveau en Allemagne, plusieurs élus de haut rang se sont jetés dans la bagarre, dont Christian Wulff, le ministre président du Land de Basse-Saxe, la région de Continental. «Il serait mauvais que des investisseurs étrangers aient accès à la technologie, aux emplois et aux sitesde VDO», a déclaré ce baron de la CDU d'Angela Merkel, car «ils sont moins sensibles à l'implantation