Washington
de notre correspondant
La Bourse de New York s'est pris un sacré coup de soleil jeudi. Trop exposés, les boursiers se sont précipités à l'ombre, dans un confortable refuge : les bons du Trésor américain. C'est la seconde fois cette année que l'indice Dow Jones plonge de plus de 300 points en un jour. «Les marchés sont en train d'imploser. Plein de gens le prévoyaient. C'est le retour à la réalité», s'alarme un trader. Après avoir violemment chuté jeudi, les places européennes n'avaient pas encore retrouvé tous leurs esprits vendredi. Paris a encore baissé de 0,55 %, Francfort de 0,76 % et Londres de 0,58 %.
«Prêts à surprime». Le contrecoup de la chute du marché immobilier aux Etats-Unis est à l'origine de cet affolement. La baisse de la vente de logements neufs, sensible depuis la fin de l'année 2006, est en train de s'aggraver (- 22 % en juin). Les gros constructeurs, tel D.R. Horton, annoncent des pertes approchant le milliard de dollars. On est loin de la période faste que connut le secteur dans les années qui ont suivi le 11 Septembre 2001. Pour faire repartir l'économie, la Réserve fédérale avait fait baisser les taux d'intérêt du crédit aux environs de 1 %. L'argent étant presque gratis, et les prix des maisons augmentant, les banquiers ont proposé des crédits immobiliers à des franges de la population peu solvables, sous la forme de «prêts à surprime». Les taux d'intérêts variables sont abordables les premières années afin d'attirer les a