Qu'il soit noir ou aux noisettes, le chocolat risque dans les prochains mois de devenir de moins en moins abordable. Le prix de la poudre de lait a augmenté de plus de 75 % sur les douze derniers mois, celui du cacao de plus de 25 % et la récolte de noisettes est en recul. «Tout porte à croire que cette envolée des prix des matières premières va malheureusement perdurer, fragilisant les entreprises du secteur et ayant un impact direct sur leurs coûts d'approvisionnement», s'alarmait le syndicat du chocolat début juin.
Mauvaises récoltes. Le cours du cacao, principale matière première entrant dans la fabrication du chocolat, a atteint en juillet son niveau le plus élevé depuis quatre ans. Cette hausse «concerne un peu tous les pays. Elle est liée à la situation politique en Côte d'Ivoire, aux perspectives de mauvaises récoltes en Afrique, mais aussi à une demande mondiale de plus en plus forte de cacao de qualité», analyse le responsable des achats de cacao d'une grande marque française de chocolat. «Les prix d'achat du cacao auprès des producteurs sont fixés à l'avance, poursuit-il. Mais dans certains cas, il faut suivre.» Et revoir à la hausse les termes du contrat pour répondre à la demande du producteur. Du côté du chocolat équitable, «qui ne représente encore qu'une goutte d'eau dans le chiffre d'affaires des producteurs», selon Thierry Delage, de l'association de labellisation Max Havelaar, «les prix d'achat du cacao sont c