Il a parlé des risques de désertification et d'insécurité alimentaire. A la tribune, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, aurait aussi pu évoquer, pour résumer le chaos climatique, la sécheresse et les incendies dans le Sud de l'Europe ; les inondations majeures et meurtrières en Asie ; ou, dans le même continent, le nuage de pollution qui accélère le réchauffement, selon une étude publiée hier dans Nature. Et l'urgence d'agir, même si la diplomatie environnementale est aussi réactive qu'un supertanker. La preuve : l'ONU achevait hier une réunion sur le climat, destinée à préparer le sommet du 24 septembre à New York, lui-même préparatoire au sommet de Bali en décembre.
Lequel est destiné à sceller un nouvel accord sur le climat avant l'expiration du protocole de Kyoto en 2012. Les pays riches, qui cherchent à inclure les grands pays émergents dans la lutte contre le réchauffement, sont toujours pointés du doigt. «Les pays industrialisés ont une responsabilité particulière», a répété le représentant du Groupe des 77, qui regroupe 133 pays en développement. Dont la Chine, au bilan environnemental catastrophique, et qui ne craint pourtant pas, par la voix de son représentant Liu Zhenmin, d'en appeler à la «communauté internationale» pour qu'elle rende «plus accessible» la diffusion et «l'utilisation de technologies existantes».
De son côté, l'Europe reconnaît devoir porter «un plus lourd fardeau». Rappelle qu'elle «s'es