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Libération

Tout a commencé aux Etats-Unis

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Outre-Atlantique, le krach des prêts immobiliers à risque s'étend à d'autres activités.
publié le 3 août 2007 à 9h01

Le boulet de l'économie mondiale a un nom : «subprime loans». Ce marché des prêts immobiliers à risque consentis aux emprunteurs les moins solvables, à des taux supérieurs de quatre points en moyenne aux taux standards, fait désormais figure de spectre d'une crise économique majeure. Et, après l'ivresse des cimes, les places boursières menacent de dévisser. Ce business des subprime a connu un essor sans précédent depuis cinq ans. Pour atteindre, selon la banque JP Morgan (une évaluation parmi d'autres, la transparence n'étant pas de mise) 805 milliards de dollars en 2006, soit près de 20 % des crédits immobiliers, contre 5 % cinq ans plus tôt. Une bulle artificielle : le crédit à risque a gonflé la demande, tiré les prix du logement vers des sommets. Mais voilà, la hausse de taux d'intérêts (les Américains recourent principalement aux taux variables) a enrayé la machine. Les ménages surendettés n'ont pu rembourser : plus d'un million ont perdu leur maison depuis un an. Et les boîtes spécialisées dans le crédit hypothécaire à risque ont fait faillite.

Après les seconds couteaux, c'est au tour des grands organismes de subprime de déposer leur bilan. American Home Mortage a créé mardi un vent de panique en annonçant son incapacité à rembourser 300 millions de dollars d'échéances. Les fonds spéculatifs, qui ont pris ces investissements dans leurs portefeuilles, sont aussi touchés. Et les banques, qui leur ont prêté beaucoup, commencent à trembler. Mais ce n'est pas tout : l'indus