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Libération

Unilever va supprimer 20 000 emplois

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publié le 3 août 2007 à 9h01

Le géant de la grande ­consommation a si peur que sa taille pèse sur ses profits à venir qu'il a décidé d'entreprendre une cure d'amaigrissement drastique. L'anglo-néerlandais Unilever, qui produit quasiment tout ce que nous consommons chaque jour (des soupes Knorr aux glaces Carte d'or ou Ben & Jerry's, en passant par la moutarde Amora, le thé Lipton, les savons Dove, Lux et Rexona, ou les lessives Omo et Skip), a annoncé hier à Rotterdam qu'il allait supprimer 20 000 emplois dans le monde d'ici à quatre ans - 11 % du total de son personnel. Sur les 300 sites de production qu'il possède tout autour de la planète, 50 à 60 devraient être soit carrément fermés, soit «rationnalisés substantiellement», selon le PDG (français) du groupe, Patrick Cescau.

Vaste plan. Pourquoi une telle purge alors que le bénéfice net affiche une hausse de 16 % au deuxième trimestre (à 1,2 milliard d'euros), et le chiffre ­d'affaires une augmentation de 3 % (à 10,5 milliards d'euros) ? Des résultats qui dépassent d'ailleurs les attentes des analystes financiers, prédisant plutôt un ralentissement des ventes. Parce que le marché de la grande consommation est devenu extrêmement compétitif et que les demandes des consommateurs changent très vite. «Il faut toujours avoir une longueur d'avance», explique-t-on chez Unilever France. Pas question de traîner des marques qui stagnent, ou, pire, ne marchent plus. La «rationalisation» annoncé hier s'inscrit d'ailleurs dans un vaste pl