Effet domino. L'une après l'autre, les entreprises américaines spécialisées dans le «subprime», les crédits immobiliers à risque, ferment boutique. Et ravivent les craintes d'une contagion à d'autres secteurs d'activité.
Sillage. Vendredi, c'est American Home Mortgage (AHM), numéro 10 du secteur, qui a annoncé sa cessation d'activité après avoir vu fondre sa valeur boursière de 90 % mercredi et provoqué un mouvement de panique sur les places boursières. Avec, à la clé, le licenciement immédiat de près de 7 000 personnes. Son concurrent Accredited Home Lenders suit le même sillage. Les défauts de paiements parmi les emprunteurs les moins solvables se multiplient. A tel point que les institutions financières mettent sur le marché des biens immobiliers à prix cassé pour tenter de retrouver des liquidités. Et, fait nouveau, le phénomène touche des firmes qui prêtaient à des ménages en apparence moins exposés, comme AHM (59 milliards de dollars de prêts émis en 2006).
Alors que le chômage américain a connu sa première hausse depuis six mois (il s'établit à 4,6 % pour juillet), les autorités financières montent au créneau pour tenter de rassurer. Robert Kimmitt, le secrétaire américain adjoint au Trésor, ne voit que des «flottements» sur le marché de l'immobilier qui mettraient «quelques trimestres pour se dissiper». Même topo du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui ne décèle pas de «risque global» pour les banques européennes.
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