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L'Allemagne pas encore prête à sortir du nucléaire

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La fin des centrales pour 2020 promise par Schröder sera, au mieux, retardée.
par Pascal THIBAUT
publié le 7 août 2007 à 9h04

Berlin

intérim.

Ces derniers mois, le vent paraissait pourtant tourner en faveur des partisans du nucléaire. Sept ans après la fin des laborieuses négociations entre les industriels et le gouvernement rouge-vert du chancelier Schröder sur l'abandon du nucléaire d'ici à 2020, la «sortie du nucléaire» à l'allemande fait toujours débat. Sur les 17 réacteurs encore en activité en Allemagne, six sont arrêtés, certains pour cause d'incidents à répétition, et trois produisent pour l'exportation. Au total, 12,6 % de la consommation d'énergie allemande est liée à cette source d'énergie (31 % pour l'électricité).

Lutte des classes. Mais le microcosme politico-industriel allemand se livre toujours une guerre de tranchées verbale, entre opposants et partisans de l'énergie nucléaire. Jusqu'au sein de la coalition au pouvoir : les chrétiens-démocrates sont contre l'abandon du nuclé­aire, au contraire des sociaux-démocrates du SPD, pour qui cette question est aussi vitale que la lutte des classes autrefois.

Certes, les pro-nucléaires ne plaident pas pour la construction de nouveaux réacteurs, mais pour une prolongation de la durée d'utilisation des 17 centrales encore actives. Ils ont des arguments : une dépendance croissante au gaz russe, alors que Moscou est loin d'être un partenaire facile ; et surtout la lutte contre le réchauffement climatique. Angela Merkel elle-même avait enfoncé le clou au début de l'année. La chancelière avait vanté indirectement les mérites «écolos» de