Menu
Libération

Soupçon de fièvre aphteuse sur deux laboratoires britanniques

Article réservé aux abonnés
Des centres de recherches pourraient être à l'origine de la contamination de 38 bovins.
publié le 7 août 2007 à 9h04
(mis à jour le 7 août 2007 à 9h04)

Deux laboratoires font figure de suspects dans l'enquête vétérinaire sur la réapparition de la fièvre aphteuse en Angleterre. Les faits remontent à vendredi.

Dans une ferme de Wolford, près de Guildford dans le Surrey, 38 vaches sont testées positives. Elles sont abattues samedi. Les bêtes de deux exploitations proches le sont aussi, par précaution. Mais la souche du virus découverte étonne les enquêteurs.

«Faille». Nommée 01 BFS67, celle-ci n'a pas sévi dans le pays depuis 1967. En revanche, elle est utilisée pour la production de vaccins ou sert de base à quelques travaux de recherche sur le virus. Or, deux laboratoires spécialisés dans ces domaines campent justement à 6 kilomètres du site, dans le village de Pirbright.

L'un est utilisé par l'Institut pour la santé animale (IAH), un organisme gouvernemental qui constitue une référence en matière de recherche sur la fièvre aphteuse, testant et classant les ­sou­ches repérées aux quatre coins du monde. L'autre abrite la compagnie pharmaceutique Merial, issue du rapprochement du laboratoire américain Merck et de son homologue français Sanofi-Aventis. Là sont mis au point des vaccins contre les différentes souches de la maladie.

Si la responsabilité de l'un des deux sites est confirmée, le virus aurait eu deux options pour parvenir à la ferme infectée : «Soit s'échapper à travers le système d'aération, soit contaminer les vêtements d'un laborantin, suggère Graham Brooks, président de l'Association vétérin