Menu
Libération
Série

Bourbier finlandais pour l'EPR

Article réservé aux abonnés
Le consortium Areva-Siemens est rendu responsable des retards du réacteur nucléaire d'Olkiluoto.
publié le 9 août 2007 à 9h06

Scandinavie

de notre correspondante

Le premier réacteur nucléaire troisième génération du monde aurait dû produire de l'électricité dès le printemps 2009. Le site d'Olkiluoto, au sud-ouest de la Finlande, devait être la vitrine du réacteur européen à eau pressurisé (EPR). Mais le consortium franco-allemand, Areva-Siemens, en charge des travaux pour le compte de l'électricien finlandais Teollisuuden Voima Oy (TVO), concède désormais dix-huit mois de retard. Ce qui repousserait la mise en service à janvier 2011, au mieux.

«Depuis le début, nous étions convaincus que le calendrier n'était pas tenable», remarque le député vert Oras Tynkkynen. Mais la Finlande voulait faire vite. Le pays importait déjà 20 % de son électricité et les besoins de son industrie, forte consommatrice d'énergie, ne cessaient d'augmenter. Le temps pressait. D'autant qu'Helsinki craignait de ne pas atteindre les objectifs fixés par le protocole de Kyoto. L'élargissement du parc nucléaire avait été présenté comme la meilleure alternative au réchauffement climatique. Et pour son cinquième réacteur, la Finlande avait opté pour l'EPR. «Nous sommes très déçus : Areva assurait que la technologie était au point et que le calendrier serait respecté», confie Martin Landtman, directeur du projet pour TVO.

A Paris, le son de cloche est différent. «Nous ne sommes pas là pour battre des records de vitesse, mais pour fournir un réacteur fiable et performant à même de fonctionner sur les soixante pr