On parle beaucoup du Brésil de Lula ou du Venezuela de Chávez. mais beaucoup moins de l'Equateur de Correa. Le leader socialiste du mouvement Alianza Pais, regroupant plusieurs courants de gauche, est arrivé au pouvoir en janvier dernier. Jeannette Sanchez, sa ministre du Bien-Etre social, était il y a trois semaines à Paris pour participer au programme de l'Unesco pour la gestion des transformations sociales (Most).
«Assistanat». Entrée en politique au hasard d'une rencontre avec Rafael Correa en 2005, cette jeune économiste a participé avec d'autres universitaires de la faculté latino-américaine de sciences sociales (Flacso) à l'élaboration du programme de Correa. Ministre, elle s'est fixée comme priorité la lutte contre la pauvreté, la promotion de l'égalité et le développement rural. Comme pour répondre aux critiques qui jugent le gouvernement trop dépensier, elle dit vouloir arrêter l'«assistanat» et faire de la «coresponsabilité» des acteurs économiques un élément clé du développement. «Mon objectif est d'encourager les individus à participer à la dynamique économique du pays.»
Une de ses mesures phares a été d'accompagner l'aide sociale de 30 dollars accordée aux 40 % des mères de famille les plus pauvres, d'une offre de formation, d'un accès facilité au microcrédit, aux soins médicaux et places en crèches pour les enfants.
Pour financer ces dépenses supplémentaires, le gouvernement équatorien a presque doublé le budget de