La Bourse de New York a clôturé hier en forte baisse, le Dow Jones cédant 2,83 % et le Nasdaq 2,16 %. Un résultat entérinant l'épidémie des «subprimes», ces crédits immobiliers américains à risques pour les ménages démunis, désormais incapables de rembourser. La crise devait, à en croire les banques centrales, être circonscrite aux Etats-Unis. Elle est en train de contaminer les marchés monétaires européens.
Hier, la première banque française, BNP Paribas, a gelé trois de ses fonds, destinés à des investisseurs institutionnels, qui avaient engagé deux milliards d'euros sur le marché des surprimes et dans lequel ils ne peuvent plus piocher. Cette décision semble avoir accéléré l'inquiétude des marchés. Une semaine avant, la BNP assurait qu'elle n'était pas «impactée» par la crise américaine. La surprime frappe donc aujourd'hui de grandes banques européennes.
«Plus personne ne veut prêter de l'argent», jure un trader. Le cash manque. Les banques se ruent sur le marché monétaire en quête de liquidités. Le coût de l'argent au jour le jour est au plus haut depuis six ans. Autre facteur de panique: la décision, face à la pénurie, de la Banque centrale européenne (BCE) d'injecter hier un montant record de 94,8 milliards d'euros. Plus que les 69,3 milliards prêtés le 12 septembre 2001. Quarante-neuf banques ont été servies. «La BCE note qu'il y a des tensions», justifie le gardien du temple de la stabilité financière. Hier, le CAC 40 perdait 2,17 %.
Il y a six jours, J