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Libération

Et Lula apporta l'eau et la lumière aux favelas

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publié le 11 août 2007 à 9h09

São Paulo

de notre correspondante

Des paroles : «Sous notre gouvernement, les pauvres seront traités comme des êtres humains.» Et de l'argent : 2,6 milliards d'euros. Samedi dernier, le président brésilien a lancé un chantier ambitieux. L'urbanisation et l'assainissement des eaux des favelas, les bidonvilles de la capitale Brasília et de douze autres régions. Le mois dernier, le leader de gauche, Lula, réélu en octobre à la tête du Brésil, avait déjà annoncé le programme dans les Etats les plus peuplés du pays : le Nordeste pauvre, São Paulo, le Minas Gerais et Rio de Janeiro. «Nous allons apporter de l'asphalte, de la lumière, des espaces de détente, pour alléger les souffrances de millions de Brésiliens», a déclaré le Président en lançant le projet.

Mortalité infantile. Au moins 12,4 millions de Brésiliens vivent dans des favelas, en périphérie des grandes villes. Rio compte à lui seul 752 favelas où vivent 1,5 million d'habitants, soit 20 % de la population de la ville. L'assainissement des eaux y est une priorité en raison de son impact sur l'environnement et la santé, en particulier sur la mortalité infantile. «La couverture de ce service public est encore précaire, y compris dans des régions aisées, explique à Libération Márcio Fortes, le ministre de la Ville, qui pilote le projet. Seuls 53 % des domiciles brésiliens sont raccordés au réseau de collecte d'égout. Ce taux tombe à 35 % si on compte les foyers qui bénéficient égale