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Libération

Areva ne passe pas un été de rêve

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publié le 14 août 2007 à 9h11

L'été aura vraiment été en dents de scie pour Anne Lauvergeon, la pétulante patronne du groupe nucléaire Areva. Juillet fut quasi un sans-faute avec l'annonce, coup sur coup, d'un accord de principe pour la construction en Chine de deux réacteurs EPR - un marché sur lequel Areva n'avait plus guère d'espoirs -, et l'achat du producteur canadien d'uranium UraMin qui va permettre au groupe français de doper sa production. En août, rien ne va plus.

Après d'interminables tractations, Areva perd son monopole au Niger. Mais surtout la signature de l'accord franco-chinois, qui était prévue le 31 juillet à Pékin - Anne Lauvergeon avait quasiment fait ses bagages ainsi que la ministre de l'Economie, Christine Lagarde - a été brutale­­ment reportée. Officiellement «pour des raisons techniques et d'agendas» . Et, hier encore, ­elle n'était toujours pas reprogrammée. Selon un connaisseur du dossier, ce contretemps serait lié à la signature d'autres contrats, notamment avec le CEA (Commissariat à l'énergie atomique), un «package» qui ne serait pas finalisé côté français mais auquel la Chine tient particulièrement.

Autres déboires, les retards successifs pris par la construction de l'EPR en Finlande, un chantier crucial pour Areva puisqu'il constitue le premier test grandeur nature de ce réacteur que le groupe propose, outre à la Chine, aux Etats-Unis, à la Grande Bretagne et bien d'autres (la Libye ?). Vendredi, Areva a confirmé que les délais de ce chantier, déjà en retard de dix-hu