La météo n'est pas qu'un sujet ennuyeux- mais bien pratique - de sociabilité. Un business aux contours de plus en plus larges fleurit sous le ciel imprévisible de 2007. Pas moins de «30 % du produit intérieur brut (PIB) subit l'impact direct des aléas climatiques, rappelle Jean Carle, responsable du business développement à Météo France, citant une étude américaine. Si on élargit aux activités affectées indirectement, cela touche 80 % du PIB», note-t-il, rappelant au passage que le groupe propriétaire des bières Kronenbourg et 1664, Scottish and Newcastle, a subi une baisse de 3,1 % de son bénéfice net au premier semestre, imputé au mauvais temps en France et au Royaume-Uni.
Dans ce contexte, les «météomaniaques» se multiplient. Les agriculteurs, bien sûr, dont les récoltes ont subi de plein fouet les humeurs de la météo. Les vendeurs de vêtements, comme ceux de boissons ou de glaces, qui ont annoncé ces derniers temps de piètres résultats et des soldes décevantes, en raison d'un soleil trop rare. Les sportifs aussi, dont les performances de plein air sont conditionnées par la météo. Bien décidée à tirer profit des Jeux olympiques de l'été prochain, la Chine a ainsi annoncé que le soleil serait de la partie coûte que coûte, moyennant quelques tirs de roquette dans le ciel pour disperser d'éventuels nuages. Les touristes, enfin, qui espèrent rentrer bronzés au boulot. Cet été, le tourisme français, qui crée 7 % de la richesse nationale, a pâti du temps. Luc C