Le cyclone Dean risque de sérieusement handicaper l'économie antillaise. Le réseau électrique et l'habitat précaire y ont connu des dommages sans précédent depuis plus de vingt ans.
Vendredi, en Martinique, l'ouragan de catégorie 4, considéré comme «extrêmement dangereux», a rasé des commerces et des habitations précaires , en laissant plus de 100 000 foyers sans électricité. Des dizaines de milliers d'entre eux étaient encore sans courant, hier, et EDF a prévenu qu'il faudrait plusieurs jours, voire semaines, pour le rétablir. Deux mille quatre cent cinquante fonctionnaires ont été mobilisés pour organiser les secours et déblayer les routes bloquées.
Sinistrées. Mais Dean a surtout ravagé les plantations de bananiers - principale activité agricole des deux îles -, de canne à sucre et de fruits tropicaux. En Martinique, presque aucun des bananiers n'a résisté aux vents de 170 km/heure. La quasi-totalité de la production de bananes et près de 70 % de celle de canne à sucre auraient été détruites. En Guadeloupe, 80 % des plantations ont été sinistrées, selon les planteurs.
Samedi, le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Christian Estrosi, a visité des plantations détruites. Il a dit «mesurer la détresse des agriculteurs» et a promis des mesures d'urgence pour soutenir l'activité agricole des îles, qui tentait déjà d'enrayer une crise. Selon lui, 150 à 200 millions d'euros seraient nécessaires pour la Martinique. Des sommes déjà contestées par les milieux éco