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Interview

«Il y a des millions d'enfants, on ne peut pas juger au cas par cas»

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publié le 22 août 2007 à 9h17

L'avocat américain Jeffrey Killino a lancé hier une class action contre le fabriquant de jouets Mattel.

Pourquoi cette action en justice contre le géant du jouet ?

Mattel met des millions de jouets entre les mains d'enfants avec de la peinture au plomb. La première chose que ferait logiquement un parent en apprenant ça, c'est de vérifier les jouets de son enfant, et de l'amener chez un médecin pour faire un test afin de vérifier s'il n'est pas contaminé. Et il est logique que ce soit Mattel qui paie le laboratoire d'analyses.

Pourquoi avez-vous choisi un recours collectif ?

Parce qu'il y a des millions d'enfants et qu'on ne peut pas juger au cas par cas. Ou alors ça coûterait une fortune à la justice. C'est une simple question d'économie de temps et d'argent.

Dans cette affaire, combien de familles se sont portées partie civile jusqu'à présent ?

C'est un vrai raz de marée, et il y en a de plus en plus chaque minute. Certaines ont des enfants qui ont été testés positifs au plomb, d'autres sont outragées par la manière dont elles ont été traitées par Mattel.

Un plaignant français peut-il se porter partie civile dans le cadre de ce recours collectif aux Etats-Unis ?

La juridiction ne couvre que les Etats-Unis. Toutefois, je songe à porter cette action en justice devant les juridictions d'autres pays, conformément aux lois qui les régissent.

En France, il n'existe pas de mécanisme juridique de

class action comme aux Etats-Unis.

Pensez-vous que ce soit nécessaire ?

Ce mécan