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OGM : la loi bourgeonne

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Le ministre de l'Ecologie se dit prêt à légiférer, afin de fixer un cadre pour les cultures transgéniques en France. Une «avancée», selon les organisations écologistes.
par Eliane PATRIARCA
publié le 23 août 2007 à 7h00

En deux jours, le principe d'une loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) a fait beaucoup de chemin. Mardi, c'était le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) Jean-Michel Lemétayer, qui, reçu par le chef de l'Etat, réclamait «un débat politique au niveau du parlement français», «de façon à ce que s'arrête le "feuilleton de l'été", avec destruction des champs d'OGM».

Ce matin, c'est le ministre de l'Ecologie et du développement durable qui a annoncé que le Grenelle de l'environnement devrait permettre de préparer une loi réglementant les cultures d'OGM. Jean-Louis Borloo a surtout reconnu que la France n'avait jamais transposé correctement la directive européenne sur les OGM, qui date de 2002, favorisant ainsi la crispation et le malaise dans le milieu agricole. Cette directive fixe un cadre aux essais, aux cultures en plein air d'OGM et à leur dissémination dans la nature. «On est dans une situation qui est complètement hypocrite en France, a déclaré Borloo. on n'a pas osé faire de loi pour transcrire la directive européenne, on a fait un décret. On va faire une loi.»

C’est seulement en mars 2007, juste avant la campagne pour l’élection présidentielle, que Paris a transposé la directive. Mais par décrets. Une décision qui avait suscité la colère des organisations écologistes: elles souhaitaient que la question soit débattue au Parlement et fasse l’objet d’une loi.

En outre, ces de