Loi, moratoire, statu quo ? A quelle sauce vont être assaisonnés les OGM à la rentrée ? Le sujet a pris suffisamment d'importance cet été, avec les destructions répétées de parcelles OGM et la polémique autour du suicide d'un éleveur agriculteur qui cultivait du maïs génétiquement modifié, pour que le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, éprouve le besoin de clarifier les intentions du gouvernement sur le sujet. «On est dans une situation complètement hypocrite en France, on n'a pas osé faire de loi pour transcrire la directive européenne [de 2002, ndlr], on a fait un décret», s'est-il indigné, hier sur RTL, omettant de mentionner qu'il faisait partie du gouvernement (Villepin), qui avait préféré procéder par décret afin d'éviter un débat houleux à l'approche de la présidentielle. «On va faire une loi», s'est donc engagé, hier, Borloo.
On tient peut-être ainsi la première mesure concrète du Grenelle de l'environnement qui réunira autour d'une même table, fin octobre à Paris, écologistes, experts, agriculteurs, syndicats, et pouvoirs publics. «Le Grenelle de l'environnement change en effet la donne», explique-t-on dans l'entourage du ministre. Car, pour la première fois, anti et pro-OGM vont essayer de discuter, voire de s'entendre.
S'il y a au moins un point sur lequel les deux parties s'accordent, c'est la nécessité de clarifier la situation des OGM en France : les procédures de mise en culture, la dissémination et la mise sur le marché. La fédéra