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Libération

Quand la Chine s'avinera.

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La concurrence entre producteurs s'aiguise sur un marché naissant qui s'annonce colossal.
publié le 25 août 2007 à 9h20

Pressenti pour former un gouvernement après les élections de juin, le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme a dû jeudi jeter l’éponge. Il ne s’agit pas seulement d’une crise du personnel politique, comme aimeraient le croire ceux qui rappellent que ce n’est pas la première fois que la Belgique tarde à former un gouvernement (en 1987, il avait fallu six mois pour composer un cabinet), mais bel et bien d’une crise de régime qui touche à la nature même de l’Etat belge, un Etat fédéral dont les deux communautés, flamande et wallonne, communiquent de moins en moins.

Ministre-président de Flandre, Yves Leterme avait mené son parti chrétien-démocrate flamand (CDV), depuis huit ans dans l’opposition, en tête du scrutin grâce à une alliance avec un petit parti nationaliste et avec un programme de refonte de l’Etat belge dans le sens d’une autonomisation accrue de la Flandre. Plus riche et plus peuplée (60 % des 10 millions d’habitants du royaume), la province néerlandophone voudrait davantage de?compétences en matière d’impôts et de prestations sociales. Des revendications que refuse la Wallonie, toujours pas relevée de la crise qui a atteint sa vieille industrie.

La popularité d’Yves Leterme parmi les néerlandophones est aussi grande que les craintes qu’il inspire aux francophones, qu’il a froissés à moult reprises. L’an dernier, dans une interview accordée à Libération, il a mis en doute la capacité intellectuelle des francophones à apprendre le néerlandais. Cette année, il a confo