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Libération

Caen, port pilote de la déconstruction

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Industrie. La ville compte ouvrir la première filière française de démantèlement de bateaux.
publié le 28 août 2007 à 9h23

Caen (Calvados) envoyé spécial

Que faire des bateaux de plaisance en fin de vie, sachant qu'il n'existe aucune filière de déconstruction en France ? Les solutions s'apparentent pour l'instant à du bricolage. «Seules quelques entreprises proposent leurs services, au cas par cas, pour des prix exorbitants», relève Philippe Fourrier, délégué général adjoint de la Fédération des industries nautiques (FIN). «Sinon, il y a les casses à bateaux qui ne sont soumises à aucun contrôle environnemental.» Le constat a incité des professionnels français à faire un état des lieux. «Il y a trois ans, nous avons confié à un ingénieur grenoblois spécialisé dans le traitement des déchets industriels une étude sur la faisabilité d'un tel projet», se souvient Philippe Fourrier. «Il en ressort que même si nous avons le savoir-faire technique, la question du coût de la déconstruction est loin d'être réglée.» La FIN, qui ne croit pas, à court terme, à la rentabilité d'une telle filière, estime à 820 euros le coût moyen pour déconstruire un bateau de plaisance de six mètres en France, contre 60 euros en Finlande, où un projet est également à l'étude.

Atout. L'agglomération de Caen a pourtant décidé de soutenir financièrement le projet. «Aux dernières nouvelles, nous serions éligibles pour l'implantation d'une première usine de déconstruction», confirme Christian Deleuze, adjoint au maire chargé du développement éco