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Libération

La finance mondiale change de capitale

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Les traders londoniens reprennent le rôle de leurs aînés new-yorkais des années 80.
publié le 29 août 2007 à 9h24

Londres de notre correspondante

Si un remake de Wall Street d’Oliver Stone (1987) et de son univers ­impitoyable devait être tourné aujourd’hui, il y a fort à parier que Londres (nouveau titre : The City ) y remplacerait New York. Les traders d’antan feraient figure de petits joueurs face à leurs alter ego contemporains, qui amassent de stratosphériques bonus et affichent un style de vie de jet-setters légèrement décadents. Car, si le commun des mortels londoniens ne cesse de s’inquiéter de la cherté de la vie dans la capitale et de l’accroissement des inégalités, les jeunes loups de la finance n’ont apparemment pas trop à s’inquiéter.

Restrictions. Si le nombre de travailleurs de la finance à New York (328 000 personnes) ne cesse de baisser, il s’accroît à Londres (318 000) et devrait bientôt le dépasser, la capitale britannique ayant en particulier bénéficié des restrictions appliquées outre-Atlantique après les scandales ­Enron et WorldCom, qui lui ont valu de ­récupérer bon nombre de compagnies listées.

En mars dernier, le magazine New York faisait sa couverture sur Londres et la surnommait «l’autre New York» : «Si Paris était la capitale du XIXe siècle et New York celle du XXe, Londres est en passe de s’imposer comme la capitale du XXIe siècle», concédait le magazine, la finance figurant de façon proéminente dans cette nouvelle domination. Parmi les 1 000 individus qui composent l’édition 2007 de la Rich List du Sunday Times, répertoriant les grandes fortunes britanniques,