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Libération
Interview

«La fermeture de gares de fret menace l'environnement»

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publié le 30 août 2007 à 9h25

Alors que les politiques publiques s'orientent vers de grands axes de ferroutage, écologie oblige, la SNCF réorganise son activité fret, boulet déficitaire depuis des années. Ainsi, 262 gares n'assureront plus, à compter du 30 novembre, le chargement et le déchargement de wagons de marchandises isolés. Parmi elles, Blois, Saint-Pierre-des-Corps, Laval, Limoges. A la place, la SNCF prévoit de rassembler les wagons isolés dans de grandes plateformes de tri, plus rentables. Avec ce énième plan de rationalisation, elle tente de réduire le déficit de la branche : 140 millions d'euros au cours du premier semestre 2006, 102 millions sur la même période en 2007. La SNCF assure que ces wagons isolés ne correspondent qu'à 5 % de son activité fret, mais pour les régions, cela sonne le glas d'une forme prisée de ferroutage. L'Association des régions de France (ARF) entend contrarier la décision de la SNCF, à la veille du Grenelle de l'environnement. Explications de Jean-Michel Bodin, vice-président de la région Centre, mandaté par l'ARF pour siéger au Grenelle de l'Environnement.

Pourquoi avez-vous alerté Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, sur la fermeture de 260 gares SNCF dédiées au fret ?

Cette mesure va à l'encontre des intentions affichées par le ministre de l'Écologie. Avec ces fermetures massives, le chemin de fer se trouverait affaibli au moment où tous les experts nous expliquent, à juste titre, qu'il faudrait favoriser le ferroutage au détriment du transport routier j