Alors que les politiques publiques s'orientent vers de grands axes de ferroutage, écologie oblige, la SNCF réorganise son activité fret, boulet déficitaire depuis des années. Ainsi, 262 gares n'assureront plus, à compter du 30 novembre, le chargement et le déchargement de wagons de marchandises isolés. Parmi elles, Blois, Saint-Pierre-des-Corps, Laval, Limoges. A la place, la SNCF prévoit de rassembler les wagons isolés dans de grandes plateformes de tri, plus rentables. Avec ce énième plan de rationalisation, elle tente de réduire le déficit de la branche : 140 millions d'euros au cours du premier semestre 2006, 102 millions sur la même période en 2007. La SNCF assure que ces wagons isolés ne correspondent qu'à 5 % de son activité fret, mais pour les régions, cela sonne le glas d'une forme prisée de ferroutage. L'Association des régions de France (ARF) entend contrarier la décision de la SNCF, à la veille du Grenelle de l'environnement. Explications de Jean-Michel Bodin, vice-président de la région Centre, mandaté par l'ARF pour siéger au Grenelle de l'Environnement.
Pourquoi avez-vous alerté Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, sur la fermeture de 260 gares SNCF dédiées au fret ?
Cette mesure va à l'encontre des intentions affichées par le ministre de l'Écologie. Avec ces fermetures massives, le chemin de fer se trouverait affaibli au moment où tous les experts nous expliquent, à juste titre, qu'il faudrait favoriser le ferroutage au détriment du transport routier j