Le vent de protectionnisme qui souffle sur le pays n'a pas tourné pendant l'été. Nicolas Sarkozy a «chauffé la salle» lors de son intervention d'hier au Medef, en dénonçant la concurrence déloyale. C'est ce qu'a relevé Christian Lajoux, représentant de l'industrie des médicaments, alors qu'il animait dans la foulée un débat sur la concurrence auquel participaient notamment la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et le commissaire européen au commerce extérieur, Peter Mandelson.
«Des enfants». Une question cruciale à quelques jours des rendez-vous à l'Organisation mondiale de commerce (OMC) : le 3 septembre au sujet des produits agricoles et le 17 pour les produits industriels. S'en prenant aux «autres qui ne respectent pas les règles environnementales, sociales ou monétaires», le chef de l'Etat a affirmé : «Cette concurrence déloyale, nous n'en voulons pas.»«Si l'Europe renonce à se défendre, à se protéger, si elle impose à ses entreprises des règles pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique quand les autres n'en imposent aucune, si elle reste grande ouverte aux produits fabriqués grâce au travail des enfants ou des prisonniers [.], alors l'Europe sera condamnée», a-t-il poursuivi.
Le discours fait écho dans la tête des patrons. Pour Régis Bello, PDG du fabricant d'équipements pour l'industrie chimique De Dietrich, la propriété intellectuelle est sur la sellette. «On a des catalogues qui sont intégralement copiés par de