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Libération

L'Elysée ne veut plus d'environnement dans Suez

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Industrie. En posant ses conditions, Sarkozy compromet la fusion avec GDF.
publié le 31 août 2007 à 9h26

Alors Gérard, tu vends ton activité environnement ou pas ? «Oui, peut-être.», «Non, c'est inenvisageable.» Un léger flottement a régné hier lors de la conférence de presse des résultats de Suez. Interrogé pour savoir si la cession de la branche environnement (eau et propreté) faisait partie des modalités de discussion avec l'Etat en vue de fusionner le groupe franco-belge avec Gaz de France, Gérard Mestrallet, le PDG de Suez, a fait une réponse tellement langue de bois que personne n'y a rien compris. «Cela fait partie des modalités dont je ne parlerai pas», a-t-il déclaré. Illico, l'agence Reuters a fait une dépêche pour affirmer que la vente de la filiale faisait partie de la négociation. Grave erreur ! Quelques minutes plus tard, Mestrallet, toujours à la tribune, démentait la dépêche Reuters. «Vous ne pouvez pas déduire cela de ce que j'ai dit.» Ambiance.

Entre égaux. Renseignement pris auprès de ses proches, Mestrallet n'envisage en fait pas un instant de vendre la branche environnement. Sa formulation alambiquée était destinée à ne pas fâcher Sarkozy. Et à laisser ouverte la seule porte de négociation possible pour fusionner avec GDF. Car le président de la République ne veut faire la fusion que si l'environnement est cédé. Une solution destinée à ramener la valorisation de Suez au niveau de celle de GDF, pour faire une fusion entre égaux. La différence de valorisation entre les deux groupes est un obstacle sur lequel butent depuis des semaines les