Pas de panique. Le Premier ministre François Fillon, qui recevait, hier soir, les banques à Matignon pour un «échange de vues» après la crise financière, a déclaré qu'il n'y avait «pas d'inquiétude à avoir sur le financement des particuliers et celui des entreprises, ni sur le volume, ni sur les taux». Bercy a été chargé de créer un «tableau de suivi du crédit distribué aux entreprises, et en particulier aux PME, pour veiller à ce que la situation ne se dégrade pas» et le gouvernement va mettre en place un «groupe de travail» afin de faire des propositions pour «améliorer la transparence du système».
Face au spectre d'un credit crunch agité par certains, les pouvoirs publics cherchent ainsi à prévenir tout resserrement du crédit. Dans son discours devant les patrons, Nicolas Sarkozy a déclaré, hier, que «les banques aussi doivent jouer le jeu», c'est-à-dire «ne pas prêter davantage aux spéculateurs qu'aux entreprises et aux ménages».
Bonne nouvelle, selon Matignon, les prêts accordés aux PME de moins de 100 salariés ont augmenté de 10 % ces derniers mois. Ajustant leurs violons, les pouvoirs publics et les banques louent la «solidité» du secteur en France. Un secteur bancaire aux fonds propres élevés, et moins menacé qu'en Allemagne par exemple, par le dégonflement de la bulle immobilière américaine.
La publication des résultats trimestriels de trois grandes banques a également été, hier, l'occasion de rassurer les marchés