Pendant que le président Sarkozy flattait les patrons à l'université d'été du Medef, le gouvernement faisait sa rentrée des classes écolo dans le cadre d'un séminaire informel, consacré au Grenelle de l'environnement. Ce fut l'occasion pour Fillon d'exiger de chaque ministre un bilan carbone de son administration avant le 1er janvier 2008. Maigre avancée en réalité, car une obligation légale les force déjà à réaliser un diagnostic de performance énergétique de leurs bâtiments publics. Même si le bilan carbone va plus loin, il risque de prendre plus de temps.
En secret. Durant le séminaire, Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durable (Medad) et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, ont joué aux maîtres d'école pour sensibiliser leurs petits camarades aux enjeux du Grenelle, le rendez-vous écologico-politique de la rentrée. Cet événement réunit, pour la première fois autour d'une table, société civile, syndicats, entreprises, ONG écologistes et Etat. Il promet d'accoucher, fin octobre, d'une série de 15 à 20 mesures sur les domaines transversaux de l'environnement : climat, agriculture.
Six groupes de travail, auxquels s'est ajouté un septième, spécifique aux OGM (qui se réunit pour la première fois aujourd'hui, et dans le secret, au Muséum d'histoire naturelle), ont phosphoré tout l'été et devront rendre leurs propositions fin septembre. «Nous sommes à un moment clef du processus: les groupes de