«Hurrah!», s'exclame Claire, d'Aberdeen, au Royaume-Uni, signataire d'une pétition contre HSBC. La banque basée à Londres, l'une des plus puissantes institutions financières, vient de baisser les armes face à quelque 5 000 jeunes révoltés de la toile. A la source de leur mécontentement : la nouvelle politique de la banque consistant à faire payer des intérêts de 9,9 % pour un découvert de moins de 1 500 livres (2 200 euros).
Bien décidés à protester, au lieu de pester chacun dans leur coin, les étudiants ont exploité avec succès un nouveau filon. Le syndicat étudiant NUS (National Union of Students) a créé en juin un groupe sur Internet, Facebook, nouvelle lubie des internautes qui s'y envoient des messages instantanés, des photos, etc.
Ce groupe, appelé Stop the great HSBC graduate rip-off ! («arrêtez la grande arnaque d'HSBC envers les étudiants»), a recueilli les signatures d'une foule de gens en colère. «J'étais scandalisée quand j'ai découvert qu'ils voulaient me prélever 9,9 % d'intérêt, témoigne Catherine sur le site. Et quand je suis allée demander des renseignements, je me suis fait quasi insulter.»
Les appels au boycott et à changer de banque se sont enchaînés. Face à ce site qui a attiré plus de 37 millions d'internautes depuis sa création, il y a trois ans, et qui appâte nombre de jeunes plein d'avenir - et bientôt d'argent -, la banque a décidé de contrer la vague avant le raz de marée. Avant-hier, HSBC et NSU ont annoncé, dans un comm