Votre banque vous a grugé ? Prenez votre plume et dénoncez la chose. Parce que l'Autorité des marchés financiers (AMF) veille à présent au grain. Et elle n'hésite plus à demander des comptes aux banquiers coupables. La BNP Paribas et la Société générale viennent ainsi d'en prendre pour leur grade. L'affaire - révélée hier par le Figaro - est modeste à l'échelle du litige, mais exemplaire. L'AMF soupçonne les deux réseaux bancaires d'avoir forcé la main à leurs clients pour placer, à l'arraché, du titre EDF. Au regard du cours atteint par l'électricien, les souscripteurs n'ont aucune raison de se plaindre : introduit à 30 euros environ, le titre frôlait hier les 73 euros. Soit un doublement en moins de deux ans. Qui dit mieux ?
Mais à l'époque, les «victimes» du placement sauvage ne lisaient pas dans le marc de café. Le 20 novembre 2005, jour de l'introduction, le titre dévisse d'un peu plus de 1 euro, et va patauger ainsi quelques semaines, avant de remonter en début d'année 2007 de façon régulière et définitive vers le petit sommet atteint à présent. Douchés, des clients vont accuser leur banque de n'avoir pas fait l'opération dans les formes. Et même d'avoir glissé des titres EDF dans leur compte-titres sans leur demander leur avis !
Et voilà que l'AMF en fait aujourd'hui une question de principe : il y a des règles à respecter lorsqu'on place des actions et il faudra que les banques s'y plient.
Nues. La Société générale et la BNP Paribas semblaient tomb