Pour le gouvernement français, la croissance est donc une affaire de volonté. Hier la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a continué à essayer de faire croire que pour 2007, la croissance française atteindrait les 2,25 %. Pour l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), au mieux la hausse du PIB devrait atteindre 1,8 %. «Un certain nombre de clignotants de confiance sont allumés au vert, il n'y a pas de raison de redescendre au rouge sur un résultat moyen au deuxième trimestre»,a-t-elle dit, égrenant des indicateurs «favorables», comme le nombre «record» des créations d'entreprises en juillet.
C'est que le gouvernement n'a guère d'autre choix s'il veut maintenir le déficit budgétaire dans les clous européens, tout en finançant sa politique fiscale reposant principalement sur des allégements de l'impôt sur la fortune. Au bas mot 15 milliards d'euros en année pleine de manque à gagner pour le budget. «A 2,25 de croissance on passe à peu près, explique un membre UMP de la commission des finances de l'Assemblée. En dessous.» L'exercice de construction et de défense du budget 2008, qui s'ouvre dans les semaines à venir, risque donc de devenir périlleux pour le gouvernement. Certains députés de la majorité ont déjà montré un peu de scepticisme devant l'efficacité du paquet fiscal voté cet été. Et notamment les plus orthodoxes d'entre eux en matière budgétaire ont difficilement avalé l'idée d'un desserrement des co