C'est ce qu'un des participants appelait hier un groupe «chaud». Au Muséum d'histoire naturel de Paris, ONG, agriculteurs, scientifiques et semenciers se retrouvaient pour la deuxième fois dans le cadre du groupe spécifique aux OGM. Dossier toujours sous tension : le collectif des Faucheurs volontaires revendiquait hier après-midi le fauchage d'une dizaine d'hectares de maïs transgénique dans le Maine-et-Loire.
La semaine dernière, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Ecologie et du Développement durable, délivrait une feuille de route aux participants en annonçant, du Brésil, vouloir parvenir à un «accord global» sur les OGM tout en affirmant son intention de légiférer sur la question. Si le groupe s'accorde sur la nécessité d'une loi, la question des cultures en cours divise. «On ne peut pas discuter sereinement d'une loi tant qu'il y a des OGM un peu partout en France», déplore Alexandre Faro, représentant de l'Alliance pour la planète. Le collectif, qui fédère 80 associations, fait donc d'un «moratoire sur toute culture d'OGM en pleins champs», un préalable à une discussion.
«Moratoire», voilà le mot qui fâche et dont l'autre côté de la table ne veut pas entendre parler. «Pour nous, les contaminations sont rares, les règles de coexistence entre les cultures ayant été vérifiées scientifiquement», assure Philippe Gracien, représentant des semenciers. Hier après-midi, après d'âpres négociations, le principe d'une «adresse» au g