Pour concevoir et mettre en oeuvre le Grenelle, Jean-Louis Borloo a fait appel à une forte en thème pour «faire en sorte que ça fonctionne». Dominique Dron est une femme discrète, efficace, pointue sur tous les dossiers qui touchent de près ou de loin, la lutte contre le changement climatique.
Dans le cadre du Grenelle, sa mission - a priori à durée déterminée - est simple : mettre de l'huile dans les rouages, rapprocher des positions diamétralement opposées et faire en sorte que ce barnum accouche de mesures concrètes et faciles à mettre en oeuvre. Cette fille du Nord, élancée et amateure de nature (elle est agrégée de sciences naturelles), avoue une ambition : «Faire prendre en compte les réalités physiques et biologiques des changements climatiques dans les politiques publiques.» Rien que ça.
Dominique Dron revient de loin. Normalienne, sa formation ne la destinait pas à l'environnement, le corps des Mines étant plutôt réputé pour prendre de haut ces questions-là. Elle présente donc le profil atypique de ceux qui ont réussi à s'affranchir de cette culture pro-industrielle pour s'intéresser aux effets des activités humaines sur les écosystèmes. «Comprendre que nous sommes solidaires des processus vivants à la surface de la planète est une évidence», dit-elle. C'est cette antienne qu'elle porte au sein de l'administration française depuis ses débuts, en prenant garde de ne pas se retrouver politiquement marquée.
Elle a démarré sa carrière à la Direction