On ne rigole plus. Les ONG de l'Alliance pour la planète (lire ci-dessous), qui présentaient hier, leurs propositions pour le Grenelle, ont profité de l'occasion pour mettre la pression sur le gouvernement. Daniel Richard, le président du WWF France avertit d'emblée : «S'il n'y a pas de décision lourde à la fin, non seulement le Grenelle sera un échec mais en plus il nous aura fait perdre du temps.» Les ONG commencent à s'inquiéter des flous qui subsistent dans l'organisation. Qui validera les propositions faites par chaque groupe thématique ? Comment se dérouleront les débats en région ? Et surtout, quelles seront les marges de manoeuvre lors de la négociation finale qui doit se tenir fin octobre ?
Faux consensus. Lundi soir, un texte signé par les ONG présentes au Grenelle a été adressé au ministre Jean-Louis Borloo, pendant son escapade au Groenland, pour s'inquiéter du processus de prises de décision.
«L'impréparation de ce Grenelle, qui pouvait être compréhensible en juillet, est aujourd'hui suspecte», pointe Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France. Qui craint par-dessus tout un résultat de faux consensus : «Nous ne considérons pas qu'ensemble tout est possible. Sur le nucléaire, les OGM, les pesticides, il faudra bien choisir entre des positions opposées.»
«Courage». Les mesures phares de l'Alliance vont de l'abandon du réacteur EPR à un moratoire sur les nouveaux incinérateurs, les autoroutes, les aéroports, en passa