Chassez en douceur la Politique agricole commune (PAC) par la petite porte, elle reviendra par la fenêtre. Entre Prim'holstein et machines agricoles dernier cri, Nicolas Sarkozy, venu hier inaugurer à Rennes le Space, salon international de l'élevage, l'a martelé : foin de tout «attentisme», il faut dès à présent poser les bases d'une PAC «renouvelée». Et profiter de la présidence française de l'Union européenne(UE), au second semestre 2008, pour en promouvoir les principes.
«Assistés». Dans un contexte d'offre insuffisante, une réflexion est déjà engagée en France depuis le lancement, le 5 septembre, des Assises de l'agriculture. «La PAC a été un formidable outil de modernisation de notre agriculture. Mais les aides publiques représentent aujourd'hui près de la moitié du revenu des agriculteurs, a lancé Sarkozy. Je veux donc une nouvelle PAC. Parce que je n'ai pas l'intention de laisser tomber les agriculteurs qui ne veulent pas être des assistés, qui ne veulent pas vivre de subventions, qui ne veulent plus être contrôlés sur la longueur du poil de leurs animaux.»
A quoi devra donc ressembler cette PAC version Sarkozy ? Elle devra d'abord répondre à «un principe indiscutable de préférence communautaire». Ce favoritisme à l'égard des agriculteurs européens passe par des normes qualitatives qui permettent de «filtrer les produits», explique Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, principal syndicat agricole. Un objectif