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Libération

L'ex-«France» sera bien démantelé en Inde

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publié le 13 septembre 2007 à 9h37

New Delhi

de notre correspondant

En matière environnementale, la justice indienne est pleine de surprises. Après avoir forcé la France à rappeler le porte-avions Clemenceau, l'an dernier, sous prétexte qu'il contenait trop d'amiante pour être désossé en l'état sur le chantier d'Alang, la Cour suprême indienne vient d'autoriser le démantèlement du Blue Lady - ex -France - sur ce même chantier.

Ubuesque. Le paquebot qui reliait autrefois Le Havre à New York contiendrait pourtant 900 tonnes d'amiante au moins, soit bien plus que le «Clem». Sans compter les autres déchets toxiques présents à bord. Cette cargaison illégale avait d'ailleurs valu à l'ex-France de se faire refouler par le Bangladesh voisin puisque, en vertu de la Convention de Bâle, les bateaux en fin de vie doivent être décontaminés avant leur arrivée sur les chantiers de démolition. Ce qui, dans les faits, n'est quasiment jamais le cas. En ce qui concerne le Blue Lady, les associations écologistes étaient mobilisées sur ce dossier depuis que la Cour suprême avait autorisé le bateau à accoster, en mai 2006, pour raisons «humanitaires».

Après l'épisode bangladais, l'équipage ne pouvait pas rester indéfiniment en pleine mer. Dans le même temps, les juges avaient chargé un comité d'experts de plancher sur la manière de procéder au démantèlement sans mettre en danger la santé des ouvriers. Situation ubuesque, le Blue Lady, qui pèse 46 000 tonnes, était donc ama