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Libération

Alcatel-Lucent décroche après un mauvais numéro

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Le titre a dévissé alors que le groupe s'attend à de mauvais résultats.
publié le 14 septembre 2007 à 9h38

L'action Alcatel, c'est un peu comme le rocher de Sisyphe. Touchée par une malédiction, elle ne peut pas s'empêcher de dégringoler à intervalles réguliers. Le 17 septembre 1998, tous les boursicoteurs s'en souviennent, le cours de l'équipementier télécoms avait dévissé de 38,4 % en une seule journée (à 17,40 euros). Cause : le lancement d'un avertissement sur ses résultats (un profit warning, en langage boursier). Après la bulle Internet de 2000, rebelote : le krach des valeurs télécoms fait plonger l'action jusqu'à un plus bas de 2,30 euros. Depuis, le titre était remonté et, sans faire des étincelles, se maintenait à un niveau de 10,12 euros. Et voilà l'année 2007, et, surtout, la journée d'hier. Une chute de 8,7 %, pour se retrouver à 6,62 euros, alors que le cours d'Alcatel-Lucent dévissait tranquillement depuis quelques mois. Comparée au cours du 1er janvier, la perte pour les actionnaires est de presque 40 %.

Du recul. L'année était pourtant partie sous de bons augures. L'équipementier s'est marié avec son concurrent américain Lucent, a placé à sa tête une nouvelle dirigeante - Patricia Russo, la seule femme patronne du CAC 40 -, tandis que le vieux Serge Tchuruk (69 ans), inamovible PDG, prenait enfin du recul (il reste président du conseil d'administration du nouveau groupe). Mais les dieux sont cruels - ou plutôt les marchés financiers. La raison de cette nouvelle désillusion ? Un profit warning, naturellement. Dans un communiqué publié avant Bou