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Libération

Des petites traces d'OGM planquées dans les semences

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publié le 14 septembre 2007 à 9h38

Montpellier (Hérault)

de notre correspondante

Les anti-OGM contre Monsanto, acte II. Il y a un an, deux dirigeants de l'usine de semences Asgrow France, filiale du groupe Monsanto, étaient condamnés chacun à 15 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Carcassonne pour «mise sur le marché d'organismes génétiquement modifiés sans autorisation, tromperie sur la nature d'une marchandise et publicité mensongère». Les services de la répression des fraudes (la DGCCRF) avaient découvert en 2000 à Trèbes (Aude) la présence d'OGM dans des échantillons de semences de soja conventionnel. La Confédération paysanne, France Nature environnement (FNE) et l'UFC-Que choisir s'étaient portées partie civile. Les deux dirigeants ont fait appel. Pour ce second procès, jugé hier à Montpellier, plus d'une centaine d'anti-OGM se sont rassemblés devant la cour d'appel.

Parmi eux, José Bové, qui dénonce la stratégie du fait accompli opérée selon lui par Monsanto. «Ils le font exprès, puis disent : Ce n'est pas une pollution génétique mais une impureté. C'est une façon de faire bouger la loi pour faire accepter un certain pourcentage d'OGM dans les semences. Mais la loi est claire, il ne peut pas y avoir d'OGM dans une semence.» Une accusation relayée par Me Alice Terrasse, avocate pour FNE : «C'est une pratique sournoise des semenciers, qui consiste à vendre des semences contenant des OGM dans des quantités infinitésimales. Dans cinq ou dix ans, les sols seront contam