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Libération

Le marché crée-t-il la pauvreté ?

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publié le 15 septembre 2007 à 9h40

Denis MacShane, député travailliste britannique, ex-ministre du gouvernement de Blair.

«Le marché ne crée pas la pauvreté mais l'inégalité. Sans l'idée d'un marché ouvert, on ne va pas créer la richesse qui pourra être redistribuée. [.] Les pays européens qui ont le plus développé leur économie sont ceux qui ont accueilli le plus d'immigrés.

On ne peut pas bâtir autour de nous une ligne Maginot et laisser dans la pauvreté l'Afrique et une partie de l'Asie. La lutte contre la pauvreté doit être internationale. C'est pour ça qu'il faut plus de marché. Et surtout redonner du travail aux travailleurs. Nous, on a réussi à faire passer l'idée dans le monde que l'Angleterre était le pays où il fallait investir. Il faut faire de la France l'endroit où tous voudront investir.»

Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, ancien président d'Emmaüs.

«Quand on voit la politique du crédit et du surendettement menée un peu partout, on voit bien que le marché crée de la pauvreté. Le marché crée à la fois de la richesse et de la pauvreté. Au-delà de la hausse des inégalités, il peut détériorer la situation matérielle des gens. Le problème, en France, c'est qu'on n'a pas vu que les mécanismes de réduction de la pauvreté instaurés dans les années 70 ou 80 n'étaient plus adaptés aux jeunes et aux actifs d'aujourd'hui.

Ceux qui sont sans emploi doivent absolument avoir la garantie de gagner davantage en acceptant un travail plutôt que de rester au chômage, c'est le but