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Libération

Les pandas chinois relevés de leur fonction diplomatique

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publié le 18 septembre 2007 à 9h41

La Chine a décidé de rompre avec la coûteuse «diplomatie du panda». Depuis l'impératrice Wu Zetian de la dynastie Tang, les diplomates chinois avaient l'habitude d'offrir un ou deux pandas à leurs partenaires étrangers, pour «renforcer les relations amicales entre les pays» et rappeler les intentions pacifiques du pays. Doux, tranquille, herbivore, qu'il soit normal ou géant, le panda faisait un excellent ambassadeur de la Chine. Sous l'ère Mao, la pratique s'est accélérée.

Richard Nixon, qui a rompu vingt-cinq années de silence diplomatique en venant à Pékin en 1972, est reparti avec Hsing Hsing et Ling Ling. Deux ans plus tard, le Premier ministre britannique Edward Heath s'est vu offrir Chia Chia et Ching Ching. La Chine a honoré de la même façon de nombreuses autres nations comme la France, la Corée du Nord ou l'Allemagne . Dans les années 80, le panda menaçant de s'éteindre en Chine, les dons se sont espacés sans pour autant s'arrêter, malgré les protestations des associations de défense de la nature. Les derniers pandas diplomatiques se sont envolés ce mois-ci pour Sydney et Madrid. Wang Wang et Funi, prêtés à l'Australie qui accueillait Hu Jintao au sommet de la coopération économique Asie-Pacifique, passeront dix ans au zoo d'Adélaïde, sous un climat que l'on l'espère propice à l'amour.

Bingxing et Hua Zuiba, le couple destiné à l'Espagne en remerciement d'une visite du roi Juan Carlos, resteront au moins dix ans au zoo de Madrid, dans un enclos de 1 1