Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, avait convié lundi soir les représentants des trois religions monothéistes dans le cadre de son premier Grenelle «off». Objectif : les séduire, un peu, et recueillir, beaucoup, leur sentiment sur la crise écologique. Conclusion d'un dîner oecuménique à base de poisson : la révolution verte est loin d'être une priorité religieuse. NKM a bien tendu des perches. «Sans la réflexion des religions, nous ne pourrons pas organiser la rupture du projet de civilisation.» «Excellente initiative», ont reconnu les participants. «L'individualisme est un frein au grand changement civilisationnel requis par la crise écologique», confirme Jean-Pierre Chaussade, de Pax Christi, une organisation d'associations chrétiennes qui milite, entre autres, pour un Noël frugal. «Il serait souhaitable de développer une approche judéo-islamo-chrétienne du rapport à la nature», lance Ghaled Bencheikh, théologien musulman et physicien. Tous s'accordent à défendre «des approches positives vis-à-vis de la science et du progrès». La Terre est un «cadeau de noces fait au couple originel», selon Haïm Korsia, aumônier général israélite des Armées. L'Homme (mais jamais la Femme) serait l'intendant, voire l'alter ego, de Dieu. «Dans le Talmud, il est écrit : Celui qui aime un arbre est un idolâtre », affirme Haïm Korsia. Il ne faut pas adorer la beauté de l'absolu, mais travailler cet absolu po
Dieu veut-il la révolution écologique ?
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par Laure Noualhat
publié le 19 septembre 2007 à 9h43
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