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Libération

Des fonds de tiroir pour faire décoller le projet Galileo

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publié le 20 septembre 2007 à 9h44

Bruxelles

de notre correspondant

Galileo ressemble de plus en plus à un serpent de mer européen. D'année en année, le lancement de ce concurrent du GPS américain est retardé, faute de volonté politique des États membres : 2008, 2010 et maintenant 2013.

A condition que les Vingt-Sept s'accordent avant la fin de l'année sur son financement. Jacques Barrot, commissaire aux Transports, qui a proposé de mettre à contribution le budget européen pour payer les trente satellites nécessaires au fonctionnement du système, a prévenu, un rien lassé : «Sans financement communautaire, je ne vois pas comment on pourrait mettre en orbite Galileo. Si ça ne passe pas, je renonce à proposer autre chose.»

De fait, le partenariat public-privé a été un échec : les industriels ont été incapables de s'entendre pour assurer la fabrication, le lancement et l'exploitation de Galileo. Aussi, la Commission a décidé, en mai, de reprendre la main et de faire financer par le budget communautaire l'ensemble du système avant d'en confier l'exploitation (contre une redevance) à des entreprises privées.

Le coût de Galileo est ridiculement bas, 3,4 milliards d'euros, soit la moitié du coût de la défiscalisation des heures supplémentaires décidées par Nicolas Sarkozy. Un milliard ayant déjà été mobilisé, par l'UE et l'Agence spatiale européenne (ESA), il reste 2,4 milliards d'euros à trouver. Les ­faibles montants en jeu montrent que la vraie bataille n'est pas financière, mais politique.

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