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OGM: «Un signe fort mais il ne faut pas que ça s'arrête là»

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Jean-Louis Borloo aurait confié qu'il envisageait de suspendre les cultures commerciales d'OGM. Ce qui ravit l'ensemble des ONG et fait hurler les céréaliers. Trois questions à Chantal Jaquet de L'Alliance pour la planète.
Une pancarte anti OGM est pos (REUTERS)
par Laure Noualhat
publié le 20 septembre 2007 à 7h00

Le Grenelle de l'environnement porterait-il ses fruits? En tout cas, sur la question des OGM, les lignes de front bougent. Jean-Louis Borloo aurait confié qu'il envisageait de suspendre les cultures commerciales d'OGM avant l'élaboration très prochaine d'une loi fixant le cadre de ces cultures. Ce qui ravit l'ensemble des ONG et fait hurler les céréaliers. Trois questions à Chantal Jaquet de L'Alliance pour la planète qui participe au groupe de travail spécial OGM.Comment réagissez-vous à l'annonce de Borloo?
Cela fait onze ans que l'on se bat pour le gel des cultures,  ce qui ne s'est jamais produit. C'est donc un signe fort, d'autant que, lors de la dernière réunion du groupe de travail, nous avons demandé un moratoire ce qui a considérablement retardé les avancées de notre groupe. Il est évident que c'est un signe fort mais il ne faut pas que ça s'arrête là.

C'est à dire?
Il faut absolument que nous restions vigilants sur l'élaboration du texte de loi. Pour nous, il faut insister sur trois éléments. Ce texte doit inscrire la liberté de cultiver sans OGM, pour les agriculteurs, et de consommer sans OGM, pour le citoyen. Ensuite, nous voulons fixer un seuil de contamination à 0,1% qui serait distinct du seuil d'étiquetage à 0,9%. En second point, il est important d'insister sur la nécessité d'une expertise scientifique sur les risques, totalement indépendante et contradictoire, basée sur un protocole qui conviendrait à to