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Portrait

Un chimiste pour fédérer les patrons

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publié le 21 septembre 2007 à 9h45

Ainsi, à l'occasion du Grenelle de l'en­vironnement, des univers se rencontrent. Par exemple, des patrons et des associations de défense de l'environnement. «En France, trop d'ONG ont longtemps considéré que parler aux entreprises n'est pas une bonne chose. Mais soyons pragmatiques, le monde ­patronal n'est pas la caricature que certains en font sur l'environnement», veut ­croire Jean-Pierre Clamadieu. Depuis juillet, le directeur général du groupe de chimie français Rhodia supervise et ­organise les négociations pour le compte du Medef, sans pour l'instant participer directement à un groupe. Président de la commission développement durable de l'organisation patronale, il a mis en place six «groupes miroirs» chargés d'affiner les propositions portées par le ­Medef. Soit 450 personnes mobilisées, «ce qui montre que ces débats résonnent bien avec les préoccupations des grandes entreprises».

Entré chez ce qui était encore ­Rhône-Poulenc en 1993, après une dizaine d'années dans l'administration, cet ingénieur des mines de 49 ans a sans doute été plongé plus tôt que beaucoup de ses homologues dans les questions liées à la ­pollution. Secteur sensible oblige. Jusqu'à être obligé de se retourner contre son actionnaire Aventis, afin de lui demander réparation pour lui avoir refourgué plusieurs vieux ­sites pollués. «Mais aujourd'hui, je suis fier du niveau de performance de Rhodia dans le domaine de la sécu­rité et de l'environnement.»

C'est fort de cette expéri