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Libération

Fautif, Mattel fait son mea culpa

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publié le 22 septembre 2007 à 9h45

Après avoir accusé les Chinois de malfaçons sur les jouets fabriqués pour lui en sous-traitance, allant jusqu'à rappeler 21 millions de ces produits durant l'été, le leader mondial du secteur, Mattel, a reconnu vendredi qu'il était grandement responsable du problème avant de présenter ses plates excuses à la Chine. «Mattel endosse l'entière responsabilité dans ces rappels et je voudrais m'excuser personnellement auprès de vous, du peuple chinois et de tous les consommateurs qui ont acheté des jouets que nous avons fabriqués» a avoué, hier à Pékin, le vice-président du groupe au directeur de l'administration d'Etat pour le contrôle de la qualité.

Selon le responsable de Mattel, «l'immense majorité des produits rappelés provenaient d'un défaut de conception et non d'un problème venant des fabricants chinois». Il y a une semaine, le président du groupe, Robert Eckert, incriminait encore ses sous-traitants chinois et prétendait que les critères de fabrication de Mattel «n'avaient pas été respectés».

Les fabricants chinois étaient accusés d'utiliser de la peinture au plomb (interdite aux Etats-Unis), toxique en cas d'ingestion. En réalité, 87 % des produits présentaient un défaut imputable à Mattel. Et seuls 13 % d'entre eux contenaient de la peinture au plomb.

L'affaire était remontée jusqu'au Congrès américain, où l'on s'indignait que des jouets contenant de la peinture au plomb puissent atterrir aux Etats-Unis. Le 20 août, une class action (procédure j