Menu
Libération

OGM, le «gel» de Borloo jette un méchant froid

Article réservé aux abonnés
publié le 22 septembre 2007 à 9h45

Après la TVA, les OGM ? Ecarté de Bercy pour avoir, en pleine campagne législative, évoqué la TVA sociale, Jean-Louis Borloo a mis le feu à son Grenelle de l'environnement en s'avançant imprudemment sur le dossier des cultures transgéniques. Un incendie qu'il a tenté d'éteindre en catastrophe, vendredi après-midi sur LCI.

L'étincelle ? Lundi, devant une poignée de parlementaires de la majorité, le ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables (Medad) aurait dit sa conviction que l'on s'orientait vers «un gel» des cultures OGM, car leur dissémination «ne peut pas être contrôlée». Imprudente franchise ou sortie calculée, cette confidence, rapportée par le Monde, embarrasse le gouvernement, scandalise de nombreux élus - inquiets de la colère des semenciers - et alourdit la tâche du groupe OGM du Grenelle. Retour sur une chaude journée.

«Vérité». Dès vendredi matin, le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, tente d'effacer la gaffe du super-ministre de l'Ecologie : «La question fait partie des sujets qui sont sur la table du Grenelle. On est toujours dans le processus de concertation [.] Il n'y a pas de décision arrêtée à ce jour», certifie-t-il sur Europe 1. Au congrès des céréaliers, devant une assemblée d'agriculteurs furieux, le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, avait juré la veille que «rien n'était tranché».

Crispation aussi côté parlementaire. François Sauvadet, député de Côte-d'Or et préside