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Libération
Interview

«L'ONU cadre les négociations»

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publié le 25 septembre 2007 à 9h47

Ancienne Premier ministre de Norvège, ex-présidente de la commission mondiale sur le développement et l'environnement, Gro Harlem Brundtland est aujourd'hui l'envoyée spéciale sur le climat du secrétaire général de l'ONU. Elle détaille les enjeux du sommet.

Sur quoi va déboucher cette journée ? N'est-ce pas une énième réunion sur le sujet ?

Il n'y a pas d'action concertée au niveau mondial sans discussion et échanges de vues. Nous devrions être heureux qu'autant de chefs d'Etat aient répondu à l'appel du secrétaire général. C'est la preuve qu'ils ont saisi l'importance politique de la question du réchauffement climatique. Il y a encore deux ans, nous n'aurions pas eu une telle mobilisation. C'est important, car si vous laissez cette question entre les mains des seuls ministres de l'Environnement, il n'y a pas le même élan politique vers le changement. C'est un signal fort pour ceux qui iront négocier à Bali en décembre.

Bush n'a pas voulu intervenir. Est-ce le signe qu'il refuse l'ONU comme cadre de négociation ?

Bush a choisi une approche nuancée. Il n'intervient pas, mais hier il a accepté l'invitation du secrétaire général au dîner officiel du soir. Il était entouré de chefs d'Etat qui ont participé au débat. C'est une manière d'apporter son soutien au secrétaire général et d'affirmer que l'ONU reste le cadre des négociations sur le climat.

Washington organise pourtant son propre sommet, jeudi et vendredi, avec les plus gros pollueurs. N'y a-t-il pas un risque que cette initi