Dans la catégorie Sherpa vert, Bettina Laville est une pointure. Depuis trente ans que cette avenante quinqua grenouille dans le monde politico-environnemental, elle est devenue incontournable. C'est à la conseillère d'Etat que Jean-Louis Borloo a confié le rôle de «surveillante générale» des débats publics du Grenelle - sur Internet et en région dès le 5 octobre -, afin que ceux-ci se déroulent dans la transparence.
Nuance. Sa nomination fait l'unanimité. «Elle est expérimentée à tous les niveaux : politique, législatif et associatif», salue sa copine Corinne Lepage, qui l'a connue dans les années 80 à Génération Ecologie. Bettina Laville souligne avec gourmandise que ce «n'est pas un Grenelle du développement durable», mais de l'environnement et que cette nuance est de taille. «La dramaturgie est bonne parce qu'on est véritablement dans une crise environnementale grave et qu'il va falloir en sortir.» Elle retrouve, dans cet événement, un peu de l'esprit des sommets internationaux, dont elle raffole, elle qui coordonna, pour la France, le Sommet de la Terre de Rio en 1992. «Nous sortons tous de Rio», dit-elle, songeuse. Petit retour en arrière.
C'est à la faveur de rencontres que la jeune Bettina plonge, à la fin des années 70, dans la galaxie environnementale, en pleine expansion. Un stage expédie l'énarque à la préfecture de Charente-Maritime en 1978. Là, elle rencontre Michel Crépeau, inventeur de l'ancêtre du Vélib' à La Rochelle. «